Fondateur, avec Marthe Robin, des Foyers de Charité
« C'est dans une famille unie et pleine de vie que Georges Finet est venu au monde le 6 septembre 1898. Baptisé le lendemain et consacré à Notre Dame de Fourvière. Plus tard, dans ses
prédications, il reviendra souvent sur ces trois piliers : la vie de famille, le baptême comme fondement et la Vierge Marie comme Mère et éducatrice.
Etudes secondaires aux Chartreux, ce garçon est plein d'idéal et veut bien tout ce que le Bon Dieu voudra, sauf être
prêtre. A 17 ans le voici à Ars, en la chapelle de la Providence, avec son meilleur ami Alfred Ancel, pour une brève retraite : comme dans le célèbre tableau de Le Caravage, Jésus le regarde
comme Matthieu et l'appelle : « Aussitôt » me voici. Son frère aîné le précède chez les Jésuites ; lui ira au Séminaire français de Rome.
Mais Dieu parle aussi par des événements et des bouleversements : le voici mobilisé, en France puis en Allemagne, dans
l'artillerie. Une photo le montre au milieu de ses camarades en train d'éplucher des pommes de terre.
Retour au séminaire à la Grégorienne. Il découvre la doctrine sûre, la belle liturgie et l'universalité de l'Eglise.
Ordonné prêtre en la chapelle des Chartreux en 1923, le voici, à 25 ans, vicaire à Oullins, réunissant dans un café
quelques ouvriers pour discuter avec eux des preuves de l'existence de Dieu. Echec sur la pédagogie, mais ardeur renforcée pour annoncer à tous Celui qui a osé dire : « Je suis le chemin, la
vérité et la vie ».
Après Oullins, la Primatiale Saint-Jean : un ministère classique, proche des gens, avec tout ce que l'époque offrait
comme moyens de formation, et tous les ans une retraite personnelle, voire carrément les Exercices de 30 jours, avec la Société du Cœur de Jésus. 1933 : le voici sous-directeur de l'enseignement
libre, soit 850 écoles à gérer, avec beaucoup de femmes et d'hommes et de jeunes gens à confesser, et pour les dimanches après-midi des conférences mariales aux Religieuses du
Cénacle.
10 février 1936 : L’abbé Finet rencontre Marthe, c'est « l'aventure » – le mot est de lui – qui commence avec le curé de Châteauneuf de Galaure et une de ses paroissiennes peu ordinaire : Marthe Robin.
En ce 10 février 1936, l’abbé Finet rejoint Chateauneuf de Galaure, porteur d’un tableau de Marie Médiatrice demandé par Marthe pour la petite école libre. Pouvait-il pressentir ce qui l’attendait ?
Il l’a dit souvent : "Je croyais apporter la Sainte Vierge et c’est Elle qui m’amenait".
Dès son arrivée à la cure de Chateauneuf, l’abbé Faure, chargé de la paroisse, lui
proposa d’aller voir Marthe
Robin et de lui porter le tableau. Quand il entra chez
elle,Marthe reconnut le prêtre qui serait son père spirituel et l’artisan de l’Oeuvre dont elle portait le
projet depuis tant d’années.
Au cours d’une longue conversation, le jour même,
Marthe allait expliciter tout cela : les laïcs, conscients des dons reçus à leur baptême, prenaient
une part de plus en plus active à la mission de l’Eglise et à son renouveau. Le vouloir de Dieu était de susciter de nouveaux centres de formation et de ressourcements spirituels qui leur soient plus accessibles. Parmi eux, il y auraient les Foyers de Lumière,de Charité et d’Amour.
La nouveauté de ces communautés serait de rassembler des hommes et des femmes, mettant en commun leurs biens de tous
ordres pour vivre ensemble la Famille de Dieu, et participer ensemble à l’annonce de l’Evangile sous la conduite d’un prêtre, le père de la communauté.
C’est alors que Marthe Robin demanda à l’abbé Finet de venir à
Chateauneuf pour fonder le premier Foyer de
Charité et commencer par le prédication d’une retraite
au début du mois de septembre. Cette demande située dans la perspective d’un renouveau de l’Eglise le toucha profondément. Il répondit "oui", à condition que ses supérieurs
l’approuvent.
Ainsi commença l’Oeuvre demandée par le
Seigneur.
-
« Cette Œuvre sera le refuge des grandes détresses humaines qui viendront y puiser la consolation et
l’espérance(....) Des pêcheurs innombrables viendront de toutes parts, attirés par ma Mère et par Moi, y chercher la lumière et la guérison de leurs maux dans mon pardon
divin. »
-
« Je veux qu’elle soit un Foyer éclatant de Lumière, de Charité, d’Amour(....) l’oasis vivifiante aux âmes de
bonne volonté, aux âmes anxieuses et découragées, aux pêcheurs endurcis et sceptiques.... »
-
"La Maison de Mon Cœur ouvert à tous."
Et très vite, la première retraite dite « de chrétienté », c'est-à-dire, selon ses mots : un « séminaire pour les laïcs »
car Marthe lui a dit que l'Eglise allait se renouveler profondément comme dans une nouvelle Pentecôte, dont la caractéristique serait que les "fidèles" auraient à devenir des "apôtres" et que
pour cela il fallait les former par des retraites riches de l'essentiel, dans le silence, la prière liturgique et personnelle et une "vraie dévotion" à la Sainte Vierge. Il en prêchera 486
jusqu'à sa mort, le Samedi saint 1990.
Entre temps, il a vu les Foyers s'étendre en France, en Amérique latine (1958), en Afrique (1961) et à Saigon (1968)
avant d'autres en Asie.
Il a dû « obéir » – « c'est exigeant, mais c'est formateur » – car les évêques de Lyon hésitent à le lâcher pour
Châteauneuf ; et ceux de Valence sont tous venus discrètement rencontrer Marthe, bénir le Foyer, mais sans se prononcer officiellement. « Vivons, disait Marthe, et l'Eglise nous prendra comme on
est ». Il a fallu 50 ans, jusqu'à la reconnaissance romaine en 1986 des « Foyers de Lumière, de Charité et d'Amour ». Un mot, pour nous, le résume tout entier : il a été « le père
».
EXTRAITS DE PHRASES CONNUES DU PERE FINET
« Si tu savais le don de
Dieu »
- « La tiédeur, c’est le vieillissement de
l’amour »
- « Qui n’avance pas
recule. »
- « Il faut être
d’aujourd’hui »
- « Avoir une âme de désir. Ami n’entre pas ici sans
désir".
- « Bienheureux les
désencombrés »
- « L’heure de Dieu n’est pas celle de nos impatiences. Dieu vient
toujours à nous par les voies de l’obéissance. »
- « L’homme doit s’occuper sans se
préoccuper. »
- « Ne soyez pas des diffuseurs de problèmes mais des porteurs de
certitudes . »
-" Seigneur, fais que je voie ce que Tu
veux,
Seigneur, fais que je veuille ce que Tu
veux,
Seigneur, fais que je fasse ce que Tu
veux »
- « Dieu est présent dans l’événement. Mon existence est un atelier
où Dieu travaille »
-"Sans cesse à chacun et à tous dans un don total à
Dieu"
" En face des séductions du monde, nous devons donner, dans notre
enseignement, la séduction de l’Amour"
- « La joie de l’amour, c’est la joie de
l’échange »
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- « Aimer, ce n’est pas sentir, c’est
consentir : oui à la Volonté de Dieu »
-
- « Un chrétien est toujours en fabrication de son
prochain »
- « Tomber en montant n’est pas grave, tomber en descendant, on se
casse les reins. »
- « Tout baptisé doit être un témoin et un
apôtre »
- « Si on instruit par la parole, on sauve par la
souffrance. »
- « Rappelez-vous que pour Dieu, pardon égale
oubli »
- « Dieu est un Père à la poursuite du coeur de ses
enfants. »
- « On n’est pas chrétien pour garder l’état de grâce, mais pour
grandir dans l’état de grâce. »
- « La charité, c’est être volontairement
poire ! »
- « Quand on communie, on fait grandir
l’Eglise »
« Par Marie, avec Marie, pour Marie, en Marie. »
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